"Ce véhicule a été spécialement conçu pour le transport d'ailes d'éoliennes," explique Herbert Swoboda, concepteur en chef de la semi-remorque de Goldhofer AG à Memmingen. "Grâce à la possibilité de rallonger trois fois la semi-remorque à plateau pour atteindre une longueur totale de 20 mètres, il est possible de transporter des ailes d'éoliennes extrêmement longues, même sur des terrains difficiles. " Le véhicule a en effet été conçu pour le transport de façon sécuritaire de longues ailes d'éoliennes. Grâce à son espace de chargement fermé, il peut également être utilisé comme véhicule universel avec une charge utile allant jusqu'à 38 tonnes. Des systèmes d'alimentation en énergie sont utilisés dans ce véhicule personnalisé pour assurer le roulement de façon sécuritaire des câbles électriques, de freinage et hydrauliques dans les chambres à air. Il s'agit de la série testée et éprouvée "E4-1". L'une de leurs caractéristiques techniques, le principe de conception de ce que l'on appelle la languette et la rainure, offre une stabilité et une sécurité structurelle très élevées. "C'est tout ce qui compte pour nous," déclare le concepteur en chef Swoboda.

Semi-remorque triple télescopique
"Nous définissons les tendances mondiales dans le secteur des semi-remorques," déclare Erich Traub de la division marketing de Goldhofer AG. "Notre gamme de produits dans ce segment va de la semi-remorque à la remorque surbaissée, en passant par les camions semi-remorques combinables qui peuvent être conduits par l'avant. " Lors du salon Bauma de cette année à Munich, l'entreprise a présenté, par exemple, une nouvelle semi-remorque à plateau avec des essieux pendulaires. "Pour la première fois, l'entreprise a réussi à développer un véhicule de transport d'une longueur maximale de plus de 203 pieds,", explique Bernhard Katzenschwanz, directeur général de l'entreprise. Les essieux pendulaires avec une compensation de +/-300 mm confèrent au véhicule une excellente maniabilité et peuvent compenser les irrégularités de la course et du nivellement latéral. En outre, il peut être assemblé sous charge pour négocier des passages étroits ou des virages. Ceci est rendu possible par la grande résilience de la chambre à air. "Un premier véhicule est déjà en service pour un spécialiste danois du transport lourd; la construction de deux autres est prévue," dit Katzenschwanz.

Deuxièmement, les déplacements sont très importants. La longueur de chargement du transporteur lourd est de 20 000 mm, qui peut être allongée trois fois - de 13 950 mm la première fois, de 14 050 mm la deuxième fois - pour atteindre un total de 62 050 mm. "Cette longueur ne peut pas être réalisée avec une seule chaîne d'énergie, explique Herbert Swoboda (" ). "Par conséquent, deux chaînes d'énergie fonctionnent côte à côte avec des longueurs de déplacement différentes. "
La ligne d'alimentation en énergie la plus longue est responsable des deux premières courses, donc de deux longueurs d'expansion. La ligne d'alimentation en énergie la plus courte prend en charge la dernière course et se trouve également dans un creux. Les courses respectives sont de 14 000 mm et 7 000 mm. Le rayon est le même dans les deux cas, à savoir 150 mm. La modification de la longueur du transporteur se fait à l'aide de verrous pneumatiques avec des boulons. "L'opération se déroule de manière invisible dans le tube et de manière totalement automatique," précise Swoboda.

Le télescope se déplace sous la chaîne énergétique
Normalement, dans les lignes d'approvisionnement en énergie, la ligne supérieure passe sur la ligne inférieure. Dans cette application, c'est l'inverse. Le point de connexion supérieur est l'extrémité fixe et donc rigide. Le point de connexion inférieur est l'extrémité mobile et pivote donc. Lorsque le télescope est assemblé, le système d'alimentation en énergie doit franchir une différence de hauteur rapidement et de façon sécuritaire. C'est pourquoi le déplacement vers le bas du soutien pivotant présente des avantages constructifs. Le télescope se déplace ainsi sous la chaîne d'énergie. Dans ce cas, il y a bien une petite rampe pour que ce processus se déroule le plus doucement possible, mais il faut tout de même négocier un bord en saillie. Il faut également tenir compte des coefficients de frottement qui agissent sur les chaînes d'énergie. Les tubes sont en acier non traité et leur surface est rugueuse. La poussière s'y dépose. Lors de l'extension, d'énormes forces de poussée et de traction se produisent, en particulier sur les deux premiers mètres et surtout à l'extrémité fixe, qui sont absorbées par la languette et la rainure de la chaîne "E4-1".